Etre curieux, vouloir tout savoir de la vie des autres n’est-ce pas le signe d’une vie atone ?

19-05-24 08:51:22
Etre curieux, vouloir tout savoir de la vie des autres n’est-ce pas le signe d’une vie atone ?

Ainsi, savoir sur la vie des autres est une tâche beaucoup plus aisée que savoir sur sa propre vie. Il n’y a rien de mystérieux à constater la puissance du commérage. Cette attitude consiste finalement à plus s'intéresser à autrui qu'a sois même. Il en resort un besoin compulsif de détenir des informations, et ce dans le but de se sentir intégrer socialement. Chez ce type de sujet, la solitude est vécu comme un échec ultime.

Quand je propose aux psys – « bouge de là ! » – comme le disait Jimmy Hendrix pour rencontrer un psychanalyste pour commencer ou continuer leur psychanalyse ; ou aux analystes de retourner sur le divan comme unique possibilité de guérison mentale avec ce qu’ils proposent, à savoir, le dégonflement de l’imaginaire qui fait souffrir l’être.

Lorsque nous construisons chaque étape de notre épanouissement personnel, nous nous focalisons à l’excès sur nos instances psychiques, alors qu’une grande partie de ce que nous pouvons apprendre se trouve à l’extérieur ou dans notre entourage.

En conclusion, le fait de vouloir tout savoir de la vie des autres démontre la volonté de l'enfant son envie de découvrir le monde. En revanche chez l'adulte, ce comportement est une forme de perversion révélatrice d'une vie dénué de sens. Nous parlons alors d'adultes indécents car pauvres sexuellement, menteurs, haineux, ce désir se détourne vers le commérage, faisant de la vie de celle ou celui choisi comme proie, un enfer.